Édition du jeudi 5 janvier 2017
SDF : « Un des hivers les plus difficiles sur le front de l'hébergement » selon la Fnars
« C’est l’un des hivers les plus difficiles sur le front de l’hébergement », avec toujours plus de SDF contraints de dormir dehors malgré les froides températures, a dénoncé hier le directeur général de la Fnars, fédération d’associations de solidarité. Florent Gueguen, a exprimé « l’inquiétude » des associations « sur la situation hivernale et la situation des sans-abri » lors d’une conférence de presse à Paris.
« Moins d’une personne sur deux » composant le 115, numéro d’urgence destiné aux SDF, « est prise en charge », a expliqué le responsable associatif, pointant « une situation terrible dans les grandes villes » comme à Lyon où « 1 800 personnes sur les 15 premiers jours de décembre n’ont pas obtenu d’hébergement ».
Le 115 a reçu 105 406 appels dans 45 départements hors de Paris, en décembre, selon les chiffres rassemblés par la Fnars. Au total, près de 53 000 demandes n’ont pas abouti à un hébergement, soit 57 % de non-attributions. Ces appels provenaient de 23 557 personnes (une partie d’entre elles réitérant plusieurs fois sa demande), dont près de la moitié (47 %) n’avaient pas été hébergées du tout en décembre.
A Paris, le Samu social de Paris a répondu à 1 180 appels par jour en moyenne en décembre. Avec une forte augmentation des demandes venant de familles (+42 % par rapport à décembre 2015). En moyenne, chaque jour, 312 familles, 343 hommes seuls et 87 femmes seules ont appelé le 115 à Paris. En fin de nuit, en moyenne, 158 familles, 75 hommes seuls et 43 femmes seules n’avaient pas eu de proposition d’hébergement.
Cette « situation tout à fait critique provoque finalement assez peu de réactions politiques », a déploré le directeur général de la Fnars.
Florent Gueguen a également regretté que, malgré les promesses de mettre fin à une gestion « saisonnière » de l’hébergement, « l’Etat, les préfets continuent d’ouvrir des places toujours au dernier moment. On continue d’attendre que les personnes soient en danger, que les températures chutent pour protéger les personnes ».
Les associations s’inquiètent: « Les places qui sont ouvertes seront elles pérennisées ? Que vont devenir les personnes à partir du printemps ? »
« Face à cette pauvreté qui augmente et qui est visible dans les rues, l’opinion publique s’habitue, les hommes politiques s’habituent, nous ne voyons pas poindre de propositions et de volonté fortes pour que la France sorte de la grande exclusion », regrette-t-il.
Le ministère du Logement affirmait de son côté fin décembre être « sorti de cette gestion saisonnière », observant que depuis 2012 le stock de places d’hébergement pérennes était passé de 82 000 à 120 000, outre 7 000 places en hébergement d’urgence.
Mardi, dans un communiqué, la ministre précisait, par ailleurs, que le décret généralisant le dispositif « un chez-soi d'abord » avait été publié. Evalué depuis quatre ans dans quatre agglomérations, ce programme propose aux personnes en situation de grande précarité et présentant des troubles psychiques sévères (estimé à 30 % des sans-abri) une orientation directe vers un logement ordinaire, sans passer obligatoirement par un centre d'hébergement temporaire, en leur assurant un accompagnement soutenu par une équipe médico-sociale pluridisciplinaire. Ce logement est censé servir de tremplin pour faciliter les soins et l'inclusion sociale.
(Avec AFP)
« Moins d’une personne sur deux » composant le 115, numéro d’urgence destiné aux SDF, « est prise en charge », a expliqué le responsable associatif, pointant « une situation terrible dans les grandes villes » comme à Lyon où « 1 800 personnes sur les 15 premiers jours de décembre n’ont pas obtenu d’hébergement ».
Le 115 a reçu 105 406 appels dans 45 départements hors de Paris, en décembre, selon les chiffres rassemblés par la Fnars. Au total, près de 53 000 demandes n’ont pas abouti à un hébergement, soit 57 % de non-attributions. Ces appels provenaient de 23 557 personnes (une partie d’entre elles réitérant plusieurs fois sa demande), dont près de la moitié (47 %) n’avaient pas été hébergées du tout en décembre.
A Paris, le Samu social de Paris a répondu à 1 180 appels par jour en moyenne en décembre. Avec une forte augmentation des demandes venant de familles (+42 % par rapport à décembre 2015). En moyenne, chaque jour, 312 familles, 343 hommes seuls et 87 femmes seules ont appelé le 115 à Paris. En fin de nuit, en moyenne, 158 familles, 75 hommes seuls et 43 femmes seules n’avaient pas eu de proposition d’hébergement.
Cette « situation tout à fait critique provoque finalement assez peu de réactions politiques », a déploré le directeur général de la Fnars.
Florent Gueguen a également regretté que, malgré les promesses de mettre fin à une gestion « saisonnière » de l’hébergement, « l’Etat, les préfets continuent d’ouvrir des places toujours au dernier moment. On continue d’attendre que les personnes soient en danger, que les températures chutent pour protéger les personnes ».
Les associations s’inquiètent: « Les places qui sont ouvertes seront elles pérennisées ? Que vont devenir les personnes à partir du printemps ? »
« Face à cette pauvreté qui augmente et qui est visible dans les rues, l’opinion publique s’habitue, les hommes politiques s’habituent, nous ne voyons pas poindre de propositions et de volonté fortes pour que la France sorte de la grande exclusion », regrette-t-il.
Le ministère du Logement affirmait de son côté fin décembre être « sorti de cette gestion saisonnière », observant que depuis 2012 le stock de places d’hébergement pérennes était passé de 82 000 à 120 000, outre 7 000 places en hébergement d’urgence.
Mardi, dans un communiqué, la ministre précisait, par ailleurs, que le décret généralisant le dispositif « un chez-soi d'abord » avait été publié. Evalué depuis quatre ans dans quatre agglomérations, ce programme propose aux personnes en situation de grande précarité et présentant des troubles psychiques sévères (estimé à 30 % des sans-abri) une orientation directe vers un logement ordinaire, sans passer obligatoirement par un centre d'hébergement temporaire, en leur assurant un accompagnement soutenu par une équipe médico-sociale pluridisciplinaire. Ce logement est censé servir de tremplin pour faciliter les soins et l'inclusion sociale.
(Avec AFP)
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